Coin culture | L'arrivée des travailleurs engagés: une histoire mauricienne

Une partie importante de l’histoire et de la culture mauricienne, l’arrivée des travailleurs engagés sur l’île, a façonné les traditions, la culture et le mode de vie des habitants d’aujourd’hui.

Flashback… Tout commence officiellement en novembre 1834. Habituellement associés à l’arrivée des travailleurs indiens dans le pays, les travailleurs engagés venaient en fait de bien d’autres pays, dont la Chine, Madagascar, l’Afrique continentale et d’autres pays asiatiques.

A l’aube de son démarrage économique, l’île Maurice a accueilli ces travailleurs étrangers afin qu’ils développent l’industrie sucrière, un pilier de l’économie à cette époque.

Cependant, leur présence en tant que travailleurs sur l’île, s’est avérée être une étape majeure dans la construction et l’évolution de la société mauricienne.

En effet, si après quelques années, certains travailleurs sont retournés dans leur pays, d’autres sont restés sur l’île et ont fait venir leurs familles, ce qui a fait de l’île Maurice un endroit où différentes cultures, religions et communautés vivent en paix.

À présent, le 2 novembre est un jour férié pour commémorer cette partie de l’histoire de l’île.

Qui étaient les premiers travailleurs à atteindre Port-Louis ?

Ils sont 36 travailleurs engagés, originaires de Calcutta en Inde, a avoir été les premiers à poser le pied sur l’île, ouvrant la voie à des milliers d’autres par la suite.

Système mis en place après l’abolition de l’esclavage, les immigrants venaient à Maurice pour 5 ans et pour un salaire mensuel de Rs 5, soit un peu plus d’un Rand sud-africain aujourd’hui, tandis que la nourriture et les vêtements étaient offerts.

Qu'en est-il des travailleurs africains ?

Pour la petite histoire, le parlement britannique a adopté la loi d’abolition de l’esclavage en 1833, loi en vigueur en 1834. À Maurice, l’esclavage a pris fin le 1er février 1835 et les ouvriers d’origine africaine ont donc commencé à travailler durant cette année.

Toutefois, les conditions d’emploi sont encore assez floues car s’ils étaient payés, logés, habillés et nourris, la plupart d’entre eux ne maitrisaient pas la langue anglaise au moment de signer leur contrat et il en va de même pour certains travailleurs indiens.

L'essor économique de l'île Maurice

La main-d’œuvre, base de l’essor économique de l’île Maurice à cette époque, arrivait au dépôt d’immigration de Port-Louis.

Les ouvriers passaient environ deux jours au « Coolie Ghat », un site du patrimoine mondial de l’UNESCO, aujourd’hui connu sous le nom de « Aapravasi Ghat », et décrit comme « ce qui allait devenir un système économique mondial et l’une des plus grandes migrations de l’histoire », par l’UNESCO.

Published on octobre 28, 2021 by Laetitia Melidor